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Alimentation et Stress : équilibre indispensable !


Qualifié de « deuxième cerveau » par la science, le ventre est le garant de notre équilibre physio-psycho-émotionnel. S'il n'est plus à prouver que le stress aggrave les pathologies digestives, il reste à considérer que la réciproque est vraie : notre intestin influence nos émotions. Et oui, la gestion du stress passe aussi par le ventre !

Peu abordé en consultation de prévention du stress, le lien entre désordre émotionnel et alimentation ne se fait pas spontanément ; être à l'écoute de ses intestins et en pendre soin semble encore moins évident. C'est pourquoi, en tant que Sophrologue, je me suis formée au rééquilibrage alimentaire (naturopathie hygiéniste) : avoir une bonne gestion de son stress et de ses émotions, c'est aussi se donner la possibilité de vivre son alimentation plus sainement !


Pour comprendre…

Le stress génère une modification du microbiote intestinal (flore bactérienne) entraînant des dysfonctionnements tant physiologiques que psychiques ; aussi, reconsidérer son alimentation en période de tensions permet de soutenir cet écosystème. Inversement, une altération chronique de la digestion entraînera des symptômes de stress, d'angoisse, voire de dépression : la boucle est bouclée !


Système intestinal sain = Résistance accrue au stress

Notre capacité de résistance au stress dépend de l'équilibre de nos différents systèmes (neurologique, endocrinien, etc.) ; ces derniers puisent leurs ressources dans notre alimentation, la plaçant ainsi au cœur de notre santé. Depuis la découverte de l’« axe intestin-cerveau » - intestin et cerveau communiquent par le nerf vague -, nous savons que le bon fonctionnement de nos structures émotionnelles résulte de l’intégrité de notre système nerveux entérique, ou « deuxième cerveau » - autrement dit de nos chers boyaux ! N'en déplaise aux lobbies de la junk food, c'est une réalité avec laquelle il va falloir composer si l'on aspire à un mieux-être.


Des études en veux-tu en voilà

Faut-il soigner les maladies mentales par le ventre ? C'est la question que se pose une nouvelle discipline : la neuro-gastro-entérologie. Pour le Dr Natasha Campbell, neurologue et nutritionniste, l'intestin est l'organe central de notre corps ; elle a démontré qu'une alimentation sans gluten favorisait la diminution des troubles de la dépression, de la schizophrénie, et de nombreuses maladies psychiatriques. Selon Tasnine Akbaraly, chercheuse à l'INSERM, les produits industriels raffinés et transformés augmentent le risque de dépression de 58 %. Retenons que la sérotonine – un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions - est produite à 95 % par... notre intestin ! Au-delà de la multitude de bactéries qu'il abrite, il ne contient pas moins de deux cents millions de neurones.


Alimentation « adaptée », gestion du stress optimisée !

Chaque individu a des besoins différents en lien avec une flore intestinale distincte dont la qualité dépend de plusieurs paramètres (mode d'accouchement, allaitement, génétique, etc.). Pour y répondre, il ne suffit pas d'ingérer les « bons » aliments dans un repas aussi « équilibré » soit-il, encore faut-il avoir un système digestif capable de les digérer : remontées acides, ballonnements, constipation, diarrhée, etc. témoignent d'une mauvaise assimilation et donc d'une alimentation à questionner. Dépression, stress chronique, allergies et autres intolérances sont souvent le signe d'une flore déséquilibrée ; les solutions naturelles pour la soutenir et la restaurer existent. Rassurez-vous toutefois, l’organisme s'adaptera longtemps car il a intrinsèquement cette faculté, et c'est bien là le problème : les effets d'une alimentation inadaptée ne sont pas immédiats. »


Et le plaisir dans tout ça ?

Le plaisir ça s'éduque, ça se crée, ça se décide ! Une fois désaccoutumé du sucre raffiné et autres fauteurs de troubles, les joues et le palais s'affinent ; les goûts évoluent. Modifier ses habitudes alimentaires permet d'accéder à la découverte de nouvelles saveurs ignorées jusque-là. Le plus important est d’activer sa capacité de curiosité et de donner du sens à ces changements. Élargir son champs de conscience, s'auto-responsabiliser (sans culpabilité !) face à sa santé, éveiller ses sens (odorat, goût), manger et digérer « en pleine conscience », voilà une bonne base de travail en gestion du stress.


Pour terminer, une petite anecdote extraite du livre de Guilia Enders, "Le charme discret de l'intestin" : savez-vous qu'à l'origine « Comment ça va ? » signifiait « Comment allez-vous à la selle » ?


-> Article écrit pour le magazine Fémininbio en octobre 2015.

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